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Dans la mythologie grecque, la division du jour dépendait de l'emploi du temps quotidien et était symbolisée par les Heures, filles de Zeus et de Thémis, au nombre de 10 :

* Augé et Anatolé accompagnaient respectivement l'aube et le lever du soleil,

*Musica, Gymnasia et Nymphé veillaient aux activités du matin (étude, gymnastique et bain),

* Mesembria marquait le milieu du jour,

* Spondé, Elété et Acté supervisaient les activités de l'après midi (libations, prière et repas du soir), 

* et enfin Dysis veillait au coucher.

 

Les Romains eux aussi sont longtemps restés étrangers à la notion d'heure et se contentaient de délimiter des "plages " de temps en divisant la nuit en quatre veilles et la journée en deux parties, antemeridiem (avant le meridien, avant midi) et postmeridiem (après le méridien, après midi).

 

Le premier mesureur de temps fut le Gnomon.

 

 

LE GNOMON (2000ans av J-C)

 

C'est un mensurateur d'ombre qui pouvait tout aussi bien être un simple bâton planté dans le sol qu'un tronc d'arbre ou une colonne dont l'ombre se projetait sur une surface plane grossièrement graduée et dont la longueur changeait selon la place du soleil dans le ciel.

Son fonctionnement est le suivant :

En observant la variation de la longueur de l'ombre, on peut déterminer le milieu du jour. Cela correspond à la longueur d'ombre la plus petite (soleil au méridien). 

Par ailleurs si l'on mesure au cours de l'année la longueur de l'ombre lorsque le soleil est au méridien, on obtient la date des solstices : quand l'ombre est minimale c'est celui d'été, quand elle est maximale c'est celui d'hiver. 

Cela était indispensable à l'époque pour connaître la date des moissons, des semailles, des labours ou des récoltes

 

LE CADRAN SOLAIRE 

 

Inspiré du gnomon, la surface plane est désormais divisée en "heures". Une aiguille projette son ombre sur le cadran et cette ombre tourne au fur et à mesure que le soleil poursuit sa course apparente dans le ciel.

Le premier est égyptien et date de 1500 ans av J-C, sous le règne du pharaon Thumosis III, ce dernier l'emportant systématiquement avec lui dans ses bagages.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais ce type de cadran avait ses limites. L'ombre aux premières heures et aux dernières heures du jour étant trop grande, il était impossible de lire l'heure. C'est pour cela que l'astronome Bérose, au IIIème siècle av JC, imagina un cadran ayant la forme d'une demi sphère creusée dans la pierre et représentant la voûte céleste : le scaphé. Si on place un point au centre de cette sphère (au bout d'une tige ou suspendu par des fils), son ombre reproduit sur la pierre tous les mouvements du soleil.

 

 

 

 

 

Ce type de cadran à été adopté par les Grecs puis plus tard par les Romains qui ont élaboré des cadrans comportants 12 graduations séparant le lever du coucher du soleil. Ils partagèrent également la nuit (du coucher au lever du soleil) en 12 plages. De ce fait, l'heure de jour n'était en général pas égale à l'heure de nuit et sa durée était variable au cours de l'année. On appelait ces heures des heures temporaires.

 

Les cadrans solaires n'avaient qu'un seul inconvénient, ils ne donnaient des indications de temps que de jour et par temps clair. Il fallut trouver donc des mesureurs de temps pouvant fonctionner la nuit comme le jour.

 

 

LA CLEPSYDRE 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La clepsydre était utilisée en Chine où elle permettait de définir les tours de garde dans les camps militaires puis en Grèce et à Rome pour limiter le temps de parole des orateurs, accusateurs ou avocats, lors des procès. 

Platon s'était d'ailleurs plaint de tricherie par ajout de miel dans l'eau pour que le liquide s'écoule plus lentement.

Mais l'inconvénient majeur était l'hiver lorsque l'eau gelait. Pour pallier à ce désagrément, la clespydre fût délaissée au profit du sablier (voir "A partir du Moyen Age").

Dès l'Antiquité

La clepsydre (en grec Klepsydria : voleur d'eau) fut élaborée vraisemblablement pour matérialiser des durées relativement brèves.

La principe est le suivant : un liquide contenu dans un récipient placé au dessus s'écoule par un petit orifice dans un récipient placé en dessous.

La plus ancienne remonte vers 1400 ans avant J-C. Il s'agit d'un simple vase d'albâtre aux parois évasées, percé au fond pour laisser passer l'eau. A l'intérieur, on trouve des reperes horizontaux marquants des durées d'écoulement égales.

Cette "horloge solaire" était une règle grossièrement graduée en forme de T que l'on posait sur une surface horizontale. A l'aube, elle était tournée vers le soleil de telle sorte que l'ombre de la barre supérieure se projetait sur les graduations de la barre inférieure, marquant ainsi "l'heure". A midi, 6ème "heure" de la journée, l'ombre était nulle. L'instrument était alors orienté du côté opposé pour que l'ombre puisse indiquer les "heures" de l'après-midi.

Espagne. Tarragona. Cadran solaire antique sur une plate-forme en pierre.

© 2015 by DONATO Emma, HANICHE Dalia & CHASTAGNER Cécile

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